samedi 7 octobre 2017

Le LUFF L'OFF à HumuS (I)

Dans le cadre du Lausanne Underground Film & Music Festival 
et de l'échange initié en 2016 avec Hong Kong et le festival Kill the Silence

Persistent Shadow & All We Leave Is A Memory
deux installations de Laurent Valdès
autour de Kowloon Walled City (Hong Kong)


Entrée libre.
Vernissage le mercredi 18 octobre de 17h à 18h
Ouverture au public jeudi 19.10, vendredi 20.10 et samedi 21.10 de 12h à 19h, dimanche 22.10 de 14h à 18h
Jeudi 19.10 workshop de 11h30 à 18h Inscriptions et infos (8 personnes max)
(présentation publique à 18h)

Persistent Shadow :
©Laurent Valdès

Persistent Shadow est une installation qui explore la mémoire de la Kowloon Walled City et sa place dans l’imaginaire collectif. Elle emmène le spectateur dans une visite qui privilégie une expérience sensible, celle de l’ombre de ce quartier évoluant sur un réseau ténu d’œuvres de fictions et d’archives documentaires.
Utilisant un dispositif de réalité virtuelle, le visiteur est invité à faire sa propre expérience à travers le dédale de la cité. Proposant un décalage sensoriel, cette installation joue avec des codes venant des jeux vidéos pour offrir au visiteur la possibilté de cheminer dans la Kowloon Walled City, disparue depuis 1993.

All We Leave Is A Memory :
©Laurent Valdès
À mi-chemin entre une collection et une archive en devenir, l’installation évolue dans un réseau d’œuvres de fictions et d’objets documentaires, tous en lien avec la Kowloon Walled City, cet étrange quartier de Hong Kong disparu en 1993. Faisant sien le slogan d’une entreprise de démolition australienne, All We Leave Is A Memory est un dispositif qui, en empruntant des codes venant de la bibliothéconomie et de l’archivistique, vient questionner ce qu’il reste après la destruction de la Kowloon Walled City… des imaginaires à foison.



Deux installations, une même recherche
Persistent Shadow et All We Leave Is A Memory explorent comment la disparition physique d’un lieu peut devenir une matrice pour notre imaginaire. En 1993 disparaissait la Kowloon Walled City, une anomalie dans la trame urbaine de Hong Kong. Une ville dans la ville, avec plus de 35’000 habitants, sa centaine de petites usines et commerces familiaux cohabitant avec des bordels, des fumeries d’opium et de crack. Un lieu où le quotidien ordinaire d’une société chinoise cohabitait avec tous les vices dont les Triades chinoises sont porteuses. Dans le paysage urbain sévèrement policé de la colonie britannique de Hong Kong, existait cette petite parcelle de 2,7 hectares, un trou noir dense et surpeuplé dans le maillage de la mégapole.

Aujourd’hui, plus de vingt ans après sa complète destruction et son remplacement par un parc traditionnel chinois, la Kowloon Walled City est toujours un objet de fascination, en témoignent la profusion de livres, films, reportages, sites internet et autres blogs qui lui sont consacrés ou la citent. D’une certaine manière ce quartier continue d’exister, à travers l’abondance de travaux produits a posteriori par nombre d’architectes, sociologues, urbanistes, écrivains, artistes ou simples bloggeurs sur l’architecture et la vie de cette cité.

Ces deux installations se situent dans la continuité d’une recherche commencée par l’artiste en 2011 et qui a donné lieu à plusieurs présentations et travaux.  L’année suivante, l’artiste a réalisé deux livres publiés aux éditions A•Type, Kowloon Walled City – préalables et À force de regarder les nuages, j’ai vu la mer s’y refléter.

Par ces deux installations, Laurent Valdès continue son exploration de la mémoire de la Kowloon Walled City et de sa place dans l’imaginaire collectif. 

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